Les raisons de cette envie de maigrir
Tout d'abord, il y a ma fascination depuis longtemps -je ne dirai pas toujours ce serait un mensonge, mais au moins depuis l'adolescence- pour la maigreur. Très vite, j'ai été attirée par une certaine esthétique, un certain mouvement culturel qui a façonné ma vision du monde et la femme. En relisant d'anciens poèmes ou en revoyant d'anciens dessins, je me suis rendue compte que j'ai toujours été fascinée par la femme maigre, symbole de fragilité, d'éphémère, de pureté. Dans les magazines, celles que je trouvais les plus jolies étaient les plus minces, dans la rue je n'ai jamais réussi à trouver une fille ronde jolie, voire désirable. Oui, cette obsession pour le corps et le mal-être d'être dans le mien me fait souvent me demander "est-ce que cette fille me plairait si j'étais un garçon", peut-être ma propre façon de tenter de m'approprier ma propre image, mon propre corps. Car, malgré le fait de m'être sérieusement posé la question comme presque tout un chacun, je ne suis pas homosexuelle, ni bisexuelle et cela, ni de près, ni de loin, j'aime trop les hommes.
Justement, je les aime trop mais ne leur plais jamais... Il y a ce garçon que nous nommerons X. (soit parce que c'est le sigle de l'anonymat, soit parce que c'est la première lettre de son prénom je n'en dirai pas plus) qui me plait depuis longtemps. Enfin... Ca ne fait qu'un an que je suis célibataire, avant j'ai passé quatre ans en couple. Deux ans et demi avec un homosexuel refoulé bipolaire et dépressif, et un an et demi avec un pervers narcissique à tendances hystrioniques et souffrant de schizophrénie. (Non, je n'en rajoute pas, c'est malheureusement vrai, à croire que je les attire) J'ai toujours été fidèle en amour, en couple, les garçons autour n'existaient pas. Cependant, j'ai toujours défendu ce garçon quand on se moquait de lui - à l'époque, il n'avait pas un physique très charmeur, mais c'est surtout dû au fait qu'il ne prenait pas soin de lui-. J'ai tout de suite su voir l'homme qui se cachait derrière cette carapace arborrée d'adolescent mal dans sa peau. Et je l'ai toujours apprécié, de façon innoncente bien sûr. Je disais aux filles, quand j'étais en couple "pourquoi ne sortirais-tu pas avec X., il est charmant, intelligent, cultivé, romantique". Lorsque je me suis retrouvée célibataire, au bout de six mois, je me suis mise à sortir dans un bar dans lequel il traînait souvent. Il était devenu terriblement viril, le brun ténébreux et intello, craquant à souhait. Oui, mon coeur a fait boum. Incapable de tomber amoureuse suite au récent traumatisme subi, j'étais néanmoins sous le charme. Pourtant, je l'ai toujours laissé indifférent. Et nous nous sommes retrouvés dans une situation assez digne de roman et particulière qui m'a fait sentir à quel point je le repoussais. Je n'en dirai pas plus, même si ça aiderait à comprendre, car si je raconte cette anecdote et que quelqu'un qui me connait tombe sur ce blog, il ou elle me reconnaîtra ce que je ne souhaite pas. Pourquoi me repoussait-il? Il a dit lui-même à ses amis que j'étais mignonne, drôle, intelligente... Mais "pas son genre". Et ça, cette foutue phrase de merde, je sais ce qu'elle veut dire. Je sais que c'est mes kilos qui l'écoeurent. Il est toujours sorti avec des filles que je ne trouvais pas fut'fut' pas super jolies mais avec des corps... de rêve oui! :) Je n'ai pas envie de maigrir pour un mec, ni pour lui, mais il m'a aussi aidée à me rendre compte de l'état de déchéance dans lequel j'étais tombée. Il ne fallait pas que je m'étonne que personne ne s'intéresse à moi avec toute cette graisse. Ca ne les attire pas, ça prouve que je n'ai aucun self-control et que je noie mon desespoir dans la bouffe. Bref, le surpoids, ça en dit long sur la psychologie.
Autre déclencheur: elle, cette p***, cette s*****, je sais que je ne devrais pas m'exprimer ainsi, mais je suis comme ça: quand on me fait du mal, je ne pardonne pas, je suis ce fameux adage: